Ciblage publicitaire en 2025 : et si vous laissiez (un peu) l’IA prendre le volant ?

Meta, Google, TikTok… Toutes les plateformes misent sur le ciblage automatique. Est-ce la fin du pilotage humain ou le début d’un nouveau duo gagnant ?

Vous avez sans doute déjà vu passer ces nouvelles options dans vos gestionnaires de campagnes : Advantage+ sur Meta, Smart+ sur TikTok, Performance Max sur Google Ads. Ces outils ont un point commun : ils promettent de gérer vos campagnes (presque) sans vous.

Plus besoin de choisir votre audience, vos placements, vos enchères : l’IA s’en charge. Vous, vous fournissez les créas et le budget. Tentant, non ? Mais est-ce vraiment une bonne idée de tout laisser à la machine ?

Voici un point clair sur cette tendance de fond, ses promesses, ses pièges, et surtout : comment en tirer vraiment parti.

Pourquoi toutes les plateformes misent sur l’automatisation du ciblage ?

En un mot : performance. Et accessibilité.

Les plateformes publicitaires veulent qu’il soit plus simple de lancer des campagnes. Grâce à l’IA, plus besoin de passer des heures à cocher des cases : elle se charge de tout analyser pour vous, et affiche vos pubs à ceux qui sont les plus susceptibles d’acheter.

Et concrètement, ça donne quoi ?

  • Vous n’avez plus besoin de connaître les subtilités du ciblage détaillé.
  • Vous gagnez un temps fou en paramétrage.
  • Vous profitez des bonnes pratiques intégrées automatiquement.

Meta (Facebook/Instagram) a par exemple réuni tous ses outils automatiques sous « Advantage+ », qui peut gérer l’audience, le budget, les placements… Résultat : jusqu’à 10% de coût en moins par conversion, selon leurs chiffres.

TikTok, avec Smart+, pousse encore plus loin : vous uploadez vos vidéos, et l’IA choisit quoi montrer, à qui, et quand. C’est du “zéro friction” pour l’annonceur.

Google Ads, avec Performance Max, suit la même logique : ciblage, diffusion, enchères et même visuels, tout est piloté automatiquement. Et même si Google n’est pas un réseau social, ses pubs apparaissent sur YouTube, Gmail ou Discover – des formats très similaires aux usages sociaux.

► Résultat ? Selon les plateformes elles-mêmes, ces outils automatisés peuvent réduire le CPA de 30% à 50% dans certains cas.

Le ciblage 100% automatisé : est-ce que ça marche vraiment ?

La réponse courte : oui, mais… pas toujours. Et pas pour tout le monde.

Les avantages sont réels :

  • L’IA peut détecter des audiences que vous n’auriez jamais ciblées vous-même.
  • Elle ajuste en temps réel ce qui fonctionne (ou pas).
  • Elle simplifie franchement la gestion quotidienne.

Mais ce n’est pas magique non plus :

  • C’est souvent opaque : vous ne savez pas toujours qui voit vos pubs.
  • Vous perdez un peu la main : l’algorithme peut choisir une direction qui n’est pas la vôtre.
  • Et il peut y avoir des ratés : des budgets cramés trop vite, une pub mal diffusée, etc.

► En clair : le ciblage auto, c’est pratique et puissant, mais ce n’est pas une baguette magique. Et ça ne remplace pas une vraie stratégie marketing.

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Beaucoup d’annonceurs, séduits par les promesses de l’automatisation, tombent dans les mêmes pièges :

  • Lancer une campagne Advantage+ ou PMax sans réelle structuration en amont : pas d’objectif clair, pas d’audience source, pas de cohérence entre le message et la cible.
  • Laisser tourner les campagnes sans surveillance : l’IA optimise en continu, mais elle peut aussi prendre des décisions contre-productives si on ne garde pas un œil dessus.
  • Fournir des créas peu différenciantes : si tout repose sur l’algo mais que la pub est banale, les résultats seront décevants.
  • Ignorer les exclusions : laisser l’IA tout gérer sans filtrer certains termes, comportements ou segments = perte de budget.

Un cas concret ?

Un client e-commerce dans la mode féminine a lancé une campagne Advantage+ en “full automatique”, sans audience source ni exclusions, avec une seule créa générique. Résultat ?

  • 80% du budget diffusé sur des audiences hors cible (hommes 45+)
  • CPA multiplié par 2 vs les campagnes manuelles précédentes
  • Une baisse de ROAS malgré un taux d’impression élevé

Après audit, on a restructuré les campagnes :

  • Ajout de signaux clients (audiences lookalike et visiteurs site)
  • Variations créatives par profil
  • Exclusions géographiques et démographiques précises

En 3 semaines, le ROAS a été multiplié par 2, et le coût d’acquisition divisé par 2,4.

Moralité : l’IA est puissante, mais seulement si elle est bien briefée et bien surveillée.

Comment tirer parti de l’IA sans perdre la main ?

On ne vous dira jamais de tout lâcher. Le bon réflexe ? Une approche hybride : vous guidez, l’IA optimise.

Voici ce que vous pouvez faire dès maintenant pour garder le contrôle :

  1. Définissez des audiences sources solides : clients existants, visiteurs, abonnés newsletter… C’est votre meilleur point de départ.
  2. Utilisez les exclusions avec intelligence : évitez de gaspiller du budget sur les mauvais segments.
  3. Surveillez vos campagnes : même en automatique, vérifiez ce qui se passe. Installez des alertes, checkez les rapports.
  4. Testez en parallèle : comparez une campagne 100% auto avec une autre plus “à la main”.
  5. Analysez les données : Google et Meta vous donnent des insights concrets. Ne les laissez pas dormir.

Et les créas dans tout ça ? Toujours reines du jeu.

Spoiler : même avec le meilleur algorithme, une pub moyenne ne vendra rien.

  • Meta le dit lui-même : 80% des résultats d’une campagne viennent de la créa.
  • L’IA peut bien cibler, mais si la pub n’accroche pas… elle ne performera pas.
  • Les plateformes favorisent les contenus natifs, vivants, engageants.

► Moralité ? La pub doit capter l’attention dans les 3 premières secondes. Sinon, c’est scrollé, zappé, oublié.

Prenez le temps de travailler :

  • Les hooks : ce qui accroche dès le début.
  • Le script : un message simple, rythmé, qui va droit au but.
  • Le montage : rapide, mobile first, immersif.
  • Le visuel : adapté à chaque canal (TikTok ≠ Reels ≠ YouTube Shorts).
  • Le CTA : clair, direct, aligné avec votre objectif.

Et surtout : testez différentes versions. Variez les messages. Mesurez ce qui fonctionne. Puis recommencez.

Connaissance client + IA = combo gagnant

L’IA peut optimiser beaucoup de choses… mais elle ne connaît pas votre client. C’est vous qui devez lui fournir les bonnes infos.

  • Donnez-lui des données first-party : acheteurs, inscrits, visiteurs engagés… Elle en a besoin pour bien cibler.
  • Segmentez vos messages : un client fidèle ne doit pas voir la même pub qu’un prospect froid.
  • Structurez vos campagnes selon le parcours d’achat : découverte, hésitation, décision.

► L’IA fait le job si vous lui indiquez la bonne direction. C’est vous qui définissez la stratégie.

Ce qu’il faut retenir ?

L’IA ne remplace pas le marketing. Elle le redéfinit.

  • Laissez-la optimiser les réglages techniques (enchères, placements…)
  • Ne lui laissez pas les clés sans supervision.
  • Restez aux commandes sur ce qui compte vraiment : stratégie, message, créa.

► Le ciblage 100% auto est une opportunité… mais à condition de savoir où on va.

► Que vous soyez sur TikTok, Facebook ou Google, la vraie question n’est plus quelle plateforme choisir ? mais jusqu’à quel point laisser faire l’IA ?

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